A lire : Ascension

 

KOKO NO HITO © 2007 by Yoshio Nabeta, Jiro Nitta, Shin-ichi Sakamoto/SHUEISHA Inc.

Ascension est un seinen* très prenant et assez atypique. Si le sujet principal est bien l’alpinisme et si l’on retrouve des éléments du manga sportif (compétition, amitiés et rivalités), cette série se distingue très rapidement par son ton grave et par la solitude de son héros.

Buntaro essaie de vivre ses rêves de hauts sommets mais reste très seul. Lorsqu’il parvient à se lier à d’autres, tous profitent de sa naïveté et l’utilisent. C’est peut-être le seul reproche à faire à ce manga : tant de malchance dans les relations humaines, c’est un peu exagéré !

Mais ne boudons pas notre plaisir ! Les dessins sont fabuleux et l’histoire captivante, que demander de plus me direz-vous ? La fin bien sûr ! Et elle arrive, puisque le dernier tome (le 17ème) est sorti au Japon.

 

A retrouver dans Quartier libre

*seinen : manga au contenu plus « adulte » que le shonen et le shojo ( dont le public « naturel est plus jeune) approchant des sujets graves et dans un style plus réaliste.

A lire : Idol A

IDOL A © 2011 Mitsuru ADACHI/Shogakukan Inc.

IDOL A © 2011 Mitsuru ADACHI/Shogakukan Inc.

Mitsuru Adachi est un grand spécialiste du manga sportif additionné d’une bonne dose de bleuette lycéenne. On lui doit Cross game et Rough (sur la natation que l’on retrouvera aussi à Quartier Libre) pour ne citer que les plus connus. Avec Idol A, il revient à ses premières amours : le baseball. La série, courte, était à l’origine une suite de petites histoires pour une revue, ce qui explique le côté décousu de l’histoire.

A lire : Dream team

AHIRU NO SORA © 2004 Takeshi Hinata / Kodansha Ltd

Ah le shonen de sport, avec ses  héros en suspension dans les airs durant 3 pages, ses  sportifs qui ne sont jamais aussi bons que dans l’adversité! Du classique donc mais pas du réchauffé.  Avec un héros (Sora) de 1 m50 qui veut faire du basket (si, si, puisqu’on vous le dit) et qui s’entraîne comme un fou, une équipe de bras pas si cassés que cela et, divine surprise : une fille. Eh oui, les choses ont changé, il y a aussi des filles dans les shonens !

Reste que si vous vous lancez dans cette série, il faudra être patient, elle a 30 volumes au compteur au Japon et ce n’est pas fini.

 

A retrouver dans Quartier libre

A lire : Bamboo blade

© Masahiro Totsuka, Aguri Igarashi / SQUARE ENIX

Une équipe de kendo, c’est déjà bien, une équipe féminine de kendo c’est encore mieux ! Deux bonnes raisons de se plonger dans ce manga. S’il vous en faut d’autres : les héroïnes et même les seconds rôles sont tous complètement à l’Ouest (pour ne pas dire décalqués) et l’auteur aborde un art martial extrêmement intéressant qui a pour nom kendo. Pour ceux qui n’ont aucune idée de ce dont il s’agit, c’est ce « sport » qui se pratique avec un sabre en bambou (d’où le titre) et une véritable armure pour se protéger (ce qui donne une idée de la violence des coups).

L’équipe est donc attachante et leur entraîneur … très particulier (mais je ne vous en dis pas plus).

14 tomes pour une série finie (cela mérite d’être souligné) et réussie.

A retrouver dans Quartier libre.

A lire : Kuroko’s basket


KUROKO NO BASKET © 2009 by Tadatoshi Fujimaki / SHUEISHA Inc

Du basket, encore et toujours.  Seulement voilà, un héros comme Kuroko vous n’en trouverez pas souvent dans le manga sportif : son talent ? Être totalement transparent, incolore, inodore. On ne le calcule pas sur le terrain.  Du coup, il est très dangereux, même pour ses anciens coéquipiers à qui il compte bien donner une leçon (de basket entre autres) en étant l’ombre d’un joueur qui n’aime rien tant que briller :  Taiga Kagami.

Ce manga est un peu comme le jeu de ses héros : il s’améliore à chaque volume, plutôt de bon augure, non ?

 

A retrouver dans Quartier libre

A lire : Slam dunk

© 1991 by Inoue Takehito / SHUEISHA INC.

Hanamichi Sakuragi  est un lycéen au gabarit impressionnant et au nombre de râteaux amoureux tout aussi impressionnant. Ajoutez à cela une coiffure TRÈS hautement improbable (une banane orange, il fallait oser) et vous avez le début de Slam dunk.

Comme son nom l’indique, il sera question de basket ; en dépit d’un départ plutôt loufoque, Slam dunk est une série qu’on ne peut lâcher qu’avec le 31ème et ultime volume. Sakuragi est tout aussi talentueux que gaffeur et doit apprendre le basket et ses règles (en même temps que nous d’ailleurs) mais pour atteindre la finale il va falloir  battre des  équipes toutes plus impressionnantes les unes que les autres . Le suspens est très bien maîtrisé car, au contraire de beaucoup des mangas sur le sport, on ne sait franchement pas comment tout cela est censé tourner et rien que pour ça, il faut lire Slam dunk. !

PS : C’est un titre deTakehiko Inoue l’auteur deVagabond (à Quartier libre aussi), voilà encore une bonne raison de lire cette série.

A retrouver dans Quartier libre.

 

A lire : Happy !

HAPPY! by Naoki URASAWA © 2004 Naoki URASAWA/Shogakukan Inc.

C’est un manga d’Urasawa, connu en France pour 20th century boys, Monster et bien sûr, Pluto, voilà un premier atout. Ensuite c’est une série terminée (15 tomes) et donc une histoire maîtrisée avec une VRAIE fin. Alors oui, on suit avec intérêt les aventures TRÈS mouvementées de Miyuki et tout le mal qu’elle se donne pour gagner suffisamment d’argent et ne pas se retrouver sur le trottoir. Mais il faut avouer que malgré sa détermination et son courage cette jeune femme si intègre et pure finit par lasser car tant de malchance, c’est un peu excessif!

Car elle cumule les malheurs cette pauvre Miyuki : des parents morts à cause de l’immense crétinerie du frère, qui s’enfuit lui laissant toutes ses dettes (mais elle ne lui en veut pas, non, elle n’est pas comme ça Miyuki !), les yakusas, les mesquineries de ses équipières, du propriétaire de son appartement, de ses rivales…mais j’arrête là sinon je n’aurais pas de place pour la suite. Autant le dire, les malheurs de Candy (pour ceux qui ne sont pas nés dans les années 80, voir sur le net) à côté, c’est peanuts ! Voilà un manga palpitant mais aussi irritant par la montagne de coups du sort qui s’abat sur l’héroïne.

On espère donc un   HAPPY ! end, après tant de galères, c’est le moins que l’auteur puisse faire, non ?

A retrouver dans Quartier Libre à partir du 18 février

A lire : Crimson hero

CRIMSON HERO © 2002 by Mitsuba Takanashi/SHUEISHA Inc.

Nobara est la fille aîné d’un couple tenant un restaurant traditionnel  huppé. Son destin est tout tracé : reprendre l’affaire. Seulement voilà Nobara n’a rien d’une douce jeune fille (on la prend souvent pour un garçon) et ne s’intéresse qu’à une chose : le volley-ball.

Elle va jusqu’à quitter le domicile parental pour « jouer » les femmes de ménage auprès de l’équipe masculine de son lycée et tenter de réaliser son rêve. Bien sûr le capitaine tombera amoureux d’elle mais lui aussi ne pense qu’au volley.

Que tous ceux qui pensent au fameux Jeanne et Serge lèvent le doigt (et que ceux qui n’étaient pas nés à l’époque aillent sur Wikipedia). Pourtant cette histoire est un peu plus étoffée que ne l’était son célèbre prédécesseur et certainement plus captivante. La série compte 20 tomes  et il les faudra bien pour démêler les fils du triangle amoureux (j’ai dit triangle ?)

A retrouver dans Quartier Libre à partir du 18 février

 

3ème conférencière : Cécile Ottogalli-Mazzacavallo

Cécile Ottogalli-Mazzacavallo est maîtresse de conférences en Histoire du sport à l’UFRAPS de Lyon1.

Après un doctorat sur l’histoire des femmes alpinistes entre 1874 et 1919, elle prolonge actuellement ses travaux sur d’autres périodes et d’autres disciplines sportives afin de comprendre les processus de domination et de discrimination dont les femmes sont l’objet dans l’espace des sports.

Retrouvez ses publications ICI 

exposition : Le baseball

5410Durant cette exposition, nous allons vous présenter l’équipement de base (c’est le cas de le dire) du baseball. Pourquoi ce sport a priori typiquement américain dans notre festival ? Et bien parce qu’il est très populaire au Japon ;  c’est probablement le sport le plus apprécié même si le football (au Japon on utilise le terme américain soccer) est en très nette progression. Si l’on ne sait pas exactement qui l’a introduit au Japon, une chose est sûre, il est apparu sur le sol nippon au XIXème siècle, durant la période Meiji*. Depuis la popularité de ce sport n’a fait que croître.

Dans les mangas, on retrouve surtout l’univers du baseball dans sa version lycéenne (comme pour beaucoup de mangas de sport d’ailleurs) qui culmine avec le tournoi du Koshien (c’est le nom du stade où il se déroule). Le but ultime de tout baseballeur lycéen qui se respecte étant d' »aller au Koshien ».

En France, ce sport est encore très confidentiel mais nous avons trouvé une équipe lyonnaise qui a accepté de nous prêter du matériel : les Blue Lions ainsi qu’une vidéo pour tenter de me faire ENFIN comprendre les règles (et l’affichage du score !) de ce sport.

 *Ere Meiji : période de la fin du XIXème siècle où le Japon sort d’un isolement tant politique qu’économique de plusieurs siècles et s’ouvre aux autres cultures et pays.