A voir : film de la conférence-débat

La Cuisine sans la Chimie : est-ce possible ? En voilà une question ! Pour y répondre, trois intervenants venant de trois horizons de recherche différents en ont discuté avec vous lors d’une conférence-débat le jeudi 4 février. Le film de cette conférence est maintenant visible sur You tube

 

Et voici une petite présentation des trois intervenants :

Jérémie Lafraire est notamment chargé de recherche à l’Institut Paul Bocuse. Il s’intéresse aux mécanismes cognitifs des comportements alimentaires qui sous-tendent la perception du goût. Autrement dit, il vous présente le lien entre les molécules et l’expérience du consommateur, c’est ce qu’on appelle la neurogastronomy, perspective complémentaire de l’approche moléculaire.

Pierre Lanteri, professeur des universités, ingénieur-chimiste à Lyon 1, étudie actuellement la substitution des solvants (remplacer un solvant qui va être interdit pour son effet environnemental), la recherche de nouveaux extraits végétaux phénoliques pour la conservation des aliments et la déformulation par des outils d’analyse de données.  Selon lui, vous pratiquez vous-même la chimie tous les jours en vous faisant à manger, elle est donc présente de tout temps dans la cuisine.

Ce qui risque très fortement de vous confirmer Florent Quellier, maître de conférences en histoire moderne à l’Université François Rabelais de Tour, spécialiste de l’histoire de l’alimentation et des cultures alimentaires. Le titre de son intervention « La cuisine moderne est une espèce de chymie » est extrait d’un livre de cuisine, Les Dons de Comus (Paris, 1739), publié sous le règne des petits soupers de Louis XV. Et oui, la chimie était déjà associée à la cuisine au XVIIe et XVIIIe siècles, elle était même au cœur d’une révolution culinaire à l’époque. Comme quoi, la cuisine moléculaire n’est peut-être pas si novatrice que cela ?

A lire : Hell’s kitchen

HELL'S KITCHEN © 2010 Gumi AMAZI / Mitsuru NISHIMURA / Kodansha Ltd.

HELL’S KITCHEN © 2010 Gumi AMAZI / Mitsuru NISHIMURA / Kodansha Ltd.

Il y a effectivement un peu de tout dans Hell’s kitchen : un peu de jolies filles à forte poitrine, un peu de héros qui peinent à se trouver, un peu de démons, de personnages secondaires totalement fous et beaucoup de cuisine avec des idées toutes plus loufoques les unes que les autres. Le tout dans une école de cuisine aux méthodes, locaux et professeurs dont le moins qu’on puisse dire est qu’ils sont originaux. Cela fait vaguement penser à Food wars ? Je vous l’accorde volontiers (avec moins de situations équivoques).

conférence-débat : La cuisine sans la chimie : est-ce possible ?

Rika en chef chimiste

La Cuisine sans la Chimie : est-ce possible ? En voilà une question ! Pour y répondre, trois intervenants venant de trois horizons de recherche différents viendront en discuter avec vous lors d’une conférence-débat dans la salle de conférence de la BU Sciences jeudi 4 février de 12h15 à 13h45.

sans-titreJérémie Lafraire est notamment chargé de recherche à l’Institut Paul Bocuse. Il s’intéresse aux mécanismes cognitifs des comportements alimentaires qui sous-tendent la perception du goût. Autrement dit, il vous présentera le lien entre les molécules et l’expérience du consommateur, c’est ce qu’on appelle la neurogastronomy, perspective complémentaire de l’approche moléculaire.

 

 

 

pierre lanteriPierre Lanteri, professeur des universités, ingénieur-chimiste à Lyon 1, étudie actuellement la substitution des solvants (remplacer un solvant qui va être interdit pour son effet environnemental), la recherche de nouveaux extraits végétaux phénoliques pour la conservation des aliments et la déformulation par des outils d’analyse de données. Il vous racontera entre autre que vous pratiquez vous-même la chimie tous les jours en vous faisant à manger et qu’elle est donc présente de tout temps dans la cuisine.

 

 

F QuellierCe qui risque très fortement de vous confirmer Florent Quellier, maître de conférences en histoire moderne à l’Université François Rabelais de Tour, spécialiste de l’histoire de l’alimentation et des cultures alimentaires. Le titre de son intervention « La cuisine moderne est une espèce de chymie » est extrait d’un livre de cuisine, Les Dons de Comus (Paris, 1739), publié sous le règne des petits soupers de Louis XV. Et oui, la chimie était déjà associée à la cuisine au XVIIe et XVIIIe siècles, elle était même au cœur d’une révolution culinaire à l’époque.

 

Comme quoi, la cuisine moléculaire n’est peut-être pas si novatrice que cela ?

A lire : Food wars

SHOKUGEKI NO SOMA © 2012 by Yuto Tsukuda, Shun Saeki / SHUEISHA Inc.

SHOKUGEKI NO SOMA © 2012 by Yuto Tsukuda, Shun Saeki / SHUEISHA Inc.

Food wars comme son nom l’indique a pris le parti de présenter la cuisine comme un champ de bataille. Un véritable pugilat dont l’enjeu doit être le plus dramatique possible. Le héros doit intégrer une école de cuisine haut de gamme (en fait l’Ecole avec un grand E, ou plutôt avec un grand tout puisque tout est outré, outrancier, que dis-je outrancier, enflé !)

Il réussit mais chaque pas dans cette école peut mener à l’exclusion et tout devient prétexte à des combats de cuisiniers où la défaite est inexcusable. Tout cela ferait très samouraï sans une petite particularité, qui fera, pour certains, le charme de ce titre et qui, pour d’autres (et j’en suis), les laissera perplexes devant les réactions des gouteurs et surtout des gouteuses.

Une fois cela écarté, il reste un dessin que j’aime beaucoup, des personnages secondaires qui prendront, j’espère, plus d’importance et un héros attachant tant il est tête de lard (facile, je sais mais irrésistible).

Faites-vous vous même votre idée sur le titre, il vous attend à Quartier libre et même dans l’expo 🙂