A lire : Toys of War

Toys of War - couverture

© by OSHIMA Hiroyuki /

Ah non, comme le dit le titre, Toys of War est loin d’être Toy Story…en fait c’est plutôt un mélange avec Terminator. Ici les jouets bougent et parlent tout seuls mais c’est seulement parce que les humains les ont rendus tellement intelligents qu’ils ont décidés de dominer le monde et de faire des humains leurs esclaves

« Dans un futur proche, les jouets ont été dotées d’une intelligence artificielle. Mais les choses ne se passent pas comme prévu… Les jouets se révoltent. La guerre entre les humains et les jouets s’engage… Quelques années plus tard, les jouets ont gagné la partie. Ils ne gardent les enfants humains que pour « élever » les jouets fraîchement sortis des chaines de montage. Car la guerre n’est pas finie… Les jouets se combattent entre anciennes marques. Le combat est permanent. La quête s’annonce pleine de sueur, de larmes et de sang… » (manga news)

Pas très joyeux…mais cela montre finalement que les jouets sont devenus tellement humains qu’ils font exactement comme nous : dominer, détruire et tuer…

Petite particularité de ce manga : il est écrit par des auteurs Japonais…en France. Et oui, Hiroyuki Ôshima et Gôtsuo Hage, traumatisés par les éditeurs japonais ont décidé de venir travailler ici, en France et pour la France.

Dernière minute : le projet était beau mais il a été abandonné au premier tome, dommage …  et nouveau grincement de dents pour moi ! A noter que Gôtsuo Hage est en fait … français ! (et oui c’est un pseudo)

A voir : Metropolis

© by Madhouse / Sony Pictures Entertainment

© by Madhouse / Sony Pictures Entertainment

Adapté du manga d’Osamu TEZUKA, lui-même adapté du chef d’œuvre du rétro-futuriste allemand du même nom réalisé par Fritz Lang en 1927, Metropolis est une pièce maîtresse de l’animation japonaise.

L’histoire reprend un peu celle du film de 1927 : un cité futuriste, idéale pour les uns et infernale pour les autres, un despote voulant régner sans partage, un robot aux apparences de jeune fille,…Tezuka y a rajouté un peu de lui en y introduisant un peu de son Astro Boy : le robot, Tima, a été fabriqué à l’image de la fille morte du tyran (de la même façon qu’Astro a été fait à l’image de Tobio, le fils mort de son créateur), on y retrouve aussi l’Oncle Moustache, le maître d’école d’Astro qui, ici, joue les détectives avec son neveu Kenichi. Et il y a aussi les autres robots, tous différents et qui souhaitent vivre en harmonie avec des humains qui souvent les méprisent…

 » À Metropolis, une cité futuriste, humains et robots cohabitent, mais vivent dans des espaces bien délimités. Dans une atmosphère baignée par la musique de jazz, cette cité est le théâtre d’une enquête de police menée par un inspecteur japonais et son jeune neveu, Kenichi, au sujet d’un savant accusé de trafic d’organes, le docteur Laugthon, qui est au service de l’homme le plus puissant de la ville. Celui-ci utilise les services du savant pour créer un robot ultra-moderne, ayant l’apparence de sa défunte fille, Tima. Ce robot est la clé d’une arme secrète destinée à lui assurer la domination du monde, la Ziggurat, une haute tour à l’image de la tour de Babel, conçue pour égaler Dieu.

À la suite de l’assassinat du Dr Laugthon, Tima se retrouve un temps perdue dans la cité gigantesque, et rencontre Kenichi, avec qui elle échappe à de nombreux dangers, et dont elle souffre cruellement d’être séparée, pour accomplir son destin de domination. Kenichi ne veut pas laisser Tima se transformer en un robot froid et dominateur qui tente de détruire l’espèce humaine. »

A voir : Mahoromatic

© by GAINAX / Kaze

© by GAINAX / Kaze

Vaisselle, cuisine, ménage, lessive, repassage,…quelles corvées !

Heureusement Mahoro le robot servante est là. Avec sa gentillesse et sa dévotion, elle entre dans la vie du jeune Suguru Misato et s’occupe de lui.

Mais Mahoro n’est pas un simple robot ménager. C’est une androïde d’élite, l’arme ultime qui a servi lors de la grande guerre opposant les humains à une invasion extra-terrestre. En récompense des services rendus à l’humanité, Mahoro se voit proposer une reconversion dans le civil. Elle est ainsi reprogrammée dans une version allégée et a la possibilité d’occuper les 398 jours de fonctionnement qui lui restent comme bon lui semble.

Son choix de devenir gouvernante de Suguru a surpris tout le monde Mais c’est pour elle un devoir de s’occuper de ce jeune orphelin dont le père est son créateur.

Entre copains de classes déjantés et professeur amoureuse, Mahoro va veiller à ce qu’il n’arrive rien à son protégé. Mais son passé guerrier resurgit au moment où elle l’attend le moins…

Un manga à la fois touchant et drôle, Mahoro le robot de combat à la retraite nous entraîne dans ses aventures complètements dingues pour notre plus grand plaisir.

A Lire : Gunnm

GUNNM © 1991 by Yukito Kishiro / SHUEISHA Inc.

GUNNM © 1991 by Yukito Kishiro / SHUEISHA Inc.

Manga préhistorique avec une histoire post-apocalyptique. Dans ce monde en ruines, les humains purs vivent dans Zalem, la ville suspendue qui jette ses déchets au sol, là où vit le reste de l’humanité qui a été obligé de se mécaniser pour survivre. Dans ce monde où les hommes sont autant de métal que de chair et où les robots sont aussi biologiques que mécanique, la seule chose qui compte pour –être humain c’est d’avoir un cerveau.

Gally est une androïde trouvée dans la Décharge, cet océan d’ordures déversé par Zalem. Son corps est détruit mais son cerveau, lui, est en hibernation depuis des centaines d’années. Daisuke Ido, un bio-mécanicien de génie, lui construit un nouveau corps, mais rien ne pourra empêcher Gally de révéler sa vraie nature : une guerrière obsédée par la victoire dont le « Panzer Kust », une redoutable technique de combat, est le seul héritage d’un passé obscur…(ouh…ça fait peur).

Yukito KISHIRO nous fait le récit d’une recherche d’identité, pas seulement un passé mais aussi une vraie nature. Là où des machines ont des cerveaux et où les humains sont truffés de pièces mécaniques, on se demande encore qui est humain et qui ne l’est pas.

C’est une histoire poignante et qui mélange avec finesse les trois moteurs de la science-fiction : action, philosophie et imagination.

Avis aux amateurs ! Les aventures de Gally continuent dans Gunnm – Last Order aussi disponible dans Quartier Libre !

Attention : ce manga n’est pas à destination des enfants ou des âmes sensibles comme moi 🙂

A Lire : Lui ou rien

lui_ou_rien_01

© by WATASE Yû / Shôgakukan

Qui n’a jamais rêvé d’avoir le/la petit(e) ami(e) parfait(e) ? En tout cas, pas la jeune Riiko, une lycéenne qui accumule les échecs amoureux. Sans le faire exprès, elle achète sur internet un robot/petit-ami du nom de Night qu’elle n’a pas les moyens de payer. Comme la période d’essai est finie et comme Riiko ne peut pas payer la somme exorbitante de 740 000 euros que la compagnie demande pour le robot, elle doit passer un pacte (avec le diable) et, en échange de sa dette, doit aider Night à collecter des informations sur la psychologie féminine pour améliorer les futurs modèles.

Une histoire pleine de cachotteries, de contresens et de quiproquos qui vont bouleverser la vie de la pauvre Riiko et l’amener à voire le monde qui l’entoure autrement.

Tomber amoureuse de ce petit-ami parfait ne sera pas compliqué…mais ce serait trop facile si l’ami d’enfance ne débarquait pas dans la vie de la jeune fille pour chambouler un peu plus Riiko.

Qui choisira-t-elle ? L’homme ou la machine ?

A voir : Roujin-Z

© 1991 TOKYO THEATERS CO., INC•KADOKAWA•SHOTEN PUBLISHING CO., LTD•MOVIC CO.,LTD•tv asahi•Aniplex Inc

© 1991 TOKYO THEATERS CO., INC•KADOKAWA•SHOTEN PUBLISHING CO., LTD•MOVIC CO.,LTD•tv asahi•Aniplex Inc

La machine ne remplacera jamais l’humain…à moins que la machine ne devienne elle-même humaine.

C’est la morale de cette histoire.

Dans une société en plein vieillissement, Kijûrô Takazawa est désigné volontaire pour être le cobaye d’une merveille de la technologie, le lit robot Z-001 pourvu d’un ordinateur surpuissant, qui peut s’occuper de tous les besoins des personnes âgés sans qu’une présence humaine constante ne soit nécessaire…bref, ils tentent gentiment de se débarrasser des vieux et des problèmes qu’ils causent (selon eux).

Haruko, l’infirmière qui était bénévole pour s’occuper du vieux monsieur Takazawa se rend compte à quel point c’est déshumanisant et décide de libérer le vieux monsieur qui l’appelle à l’aide depuis son lit.

La manière forte ne marchant pas, elle décide de demander de l’aide à de vieux hacker pour s’introduire dans le programme pour aider le vieil homme. Quelque chose ne marche pas bien et le lit prends vie et, obéissant au désir de monsieur Takazawa de revoir la mer, sort dans la rue et cause d’énormes dégâts.

Ce film nous montre que l’humain veut confier de plus en plus de tache aux robots. Après lui avoir confié son travail pour s’en débarrasser, il lui confie ses semblables aussi pour s’en débarrasser. Ce film parle d’un lit de vieillesse automatisé mais il aurait pu tout aussi bien parler d’un berceau mécanique ou d’un robot nourrice. Les hommes ne veulent plus s’occuper de ce qui le gène, l’ennui, l’énerve…alors il le confie aux robots.

Généralement ça leur revient dans la g…figure.

A Lire : Demokratia

DEMOKRATIA © 2014 Motorô MASE/SHOGAKUKAN

DEMOKRATIA © 2014 Motorô MASE/SHOGAKUKAN

Et si on donnait à un robot non pas un cerveau mais 3000 cerveaux ? 3000 cerveaux humains qui décideraient démocratiquement des actions du robot.

C’est le pitch de ce manga.

Taku Maezawa, un élève en ingenierie, et Hisashi Iguma, spécialiste en robotique, construisent ensemble Maï. Son l’intelligence artificielle est régie par un réseau social de 3000 personnes, recrutées au hasard sur le web, qui décident à la majorités des faits et gestes de Maï. Elle est donc le creuset d’un savoir commun, d’une convergence…mais cette expérience peut aussi révéler, qu’à l’épreuve du monde réel, démocratie n’est pas toujours raison…

Demokratia dénonce certaines des dérives de notre société car une fois mise en route, Maï doit effectuer toutes les actions que décide la majorité.

C’est une réflexion sur notre usage des réseaux sociaux et aussi un questionnement sur les forces et faiblesses de la démocratie, le type de gouvernement que partagent de nombreux états de nos jours…

A Lire : A.I. non-stop

© 1999 Ken Akamatsu / KODANSHA Ltd.

© 1999 Ken Akamatsu / KODANSHA Ltd.

Que feriez-vous si vous pouviez programmer la/le petit(e) ami(e) parfait(e) ?

Hitoshi est un peu l’archétype du loser : ce n’est pas un type très populaire, ni très intelligent et il a du mal à parler aux filles. Celle dont il est amoureux est la starlette du lycée et ne lui parle que pour se f… de lui.

Le seul point fort d’Hitoshi, c’est l’informatique, c’est un crack de la programmation au point qu’il se programme la petite amie parfaite, Satie Nanba.

Un soir d’orage, après que Satie a avoué à Hitoshi que, si elle était réelle, elle voudrait bien être sa petite amie, l’impossible se produit. Un éclair frappe la maison et Satie parvient à se matérialiser dans la réalité.

Hitoshi le nul a donc finalement une petite amie merveilleuse. Mais comprendre le monde réel n’est pas quelque chose de facile pour une intelligence artificielle. Heureusement, Satie a à sa disposition de nombreux programmes qui lui permettent de résoudre les problèmes.

Bien avant Love Hina et Negima, Ken AKAMATSU nous offre une histoire drôle et touchante, pleine de quiproquos hallucinants et de renversements de situations. C’est l’histoire d’une intelligence artificielle qui voulait désespérément être humaine. Une fois de plus quand il est question de robots, le mythe de Pinocchio est revisité et actualisé. Le petit garçon de bois devient une jeune fille de données mais la volonté reste la même.