A lire : Debaser

© by RAF /

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A lire… ou pas…

Si vous aimez les histoires d’ados trop rebelles, agressifs, vulgaires, seuls contre une trop méchante société capitaliste, liberticide et décérébrée, et si en plus vous raffolez du graphisme crado et bâclé, alors ce manfra est fait pour vous. Ça se voit qu’il m’est tombé des mains dès le premier volume qui se termine par ce projet édifiant : « cassez les couilles à un max de gens, hein ? Tu peux compter sur moi pour leur exploser les tympans à tous ces connards » ? Le ton est donné !

Alors un petit résumé quand même : cela se passe à Paris, en 2020, les maisons de disque ont toutes fusionné en une seule, Mundial Musique, qui ne produit que de la variété mièvre chantée par des starlettes avec des poitrines malabars. Pour contrer cette horrible dictature culturelle, Anna, Joshua, et Nathan ont l’idée, révolutionnaire si l’en est, de monter un groupe de rock qu’ils appellent Debaser (en référence à une chanson des Pixies). Mais qui est pris qui croyait prendre, le rock redevient à la mode et intéresse donc Mundial Musique…

Bon, pardon, vous l’aurez compris, ce manfra n’est pas ma tasse de thé mais il plaît à d’autres, les Inrocks par exemple (c’est dire), alors à vous de voir… ou pas…

A lire : Me and the devil blues

ORE TO AKUMA NO BLUES © 2005 Akira Hiramoto / KODANSHA Ltd.

ORE TO AKUMA NO BLUES © 2005 Akira Hiramoto / KODANSHA Ltd.

Vous avez lu l’histoire de Robert Johnson? Comment il vécut, comment il est mort? Alors voilà : on est aux Etats-Unis, Mississippi, dans les années 20-30. RJ est un homme de ferme noir qui ne rêve que de blues et qui passe plus volontiers ces nuits au Juke Joint (bar avec musique) plutôt qu’auprès de sa femme enceinte. Guitariste médiocre, moqué par ses compagnons de comptoir, il se rend à la croisée des chemins pour vendre son âme au diable (et tout le toutime, sa femme, son futur gosse) en échange d’un talent exceptionnel. Tellement exceptionnel qu’il se réveillera avec cinq doigts supplémentaires à la main droite (c’est sûrement un fantasme de musicien, ça). Commence alors un périple rocambolesque, sombre et inquiétant où il croisera le gangster Clyde Barrow (si, vous savez, le célèbre gangster amoureux de Bonnie), des membres du Ku Klux Klan, et autres personnages peu recommandables. Me and the Devil Blues retrace la vie du fameux bluesman Robert Johnson dont la rencontre avec le diable a alimenté la renommée. Une matière première légendaire décuplée par Akira Hirato qui nous immerge dans un récit, un graphisme et une musique d’une noirceur fascinante. Atmosphère, atmosphère… Un conseil : à lire en écoutant des chansons de Robert Johnson en musique de fond : effet garanti !

A lire : Kaikan phrase

kaikan_phrase_01 Pour une fois, je ne vais pas vous dire que les histoires amoureuses de ce manga sont trop sages pour des occidentaux. Non, ce shojo que l’on nomme parfois « mature », n’est pas une bleuette insipide. Alors que, dans les autres mangas aux pitchs similaires, les protagonistes sont d’une timidité amoureuse maladive, pas de cela ici ! On s’embrasse franchement (et plus si affinités, biiieeen plusss !)

L’héroïne, 17 ans, suite à une série de coïncidences, va se retrouver parolière de Lucifer, un groupe de rock torride aux chansons très hot et tomber amoureuse du leader. Seulement pour qu’elle lui écrive des chansons suffisamment lascives, Sakuya, le chanteur, (image ci-contre) a une technique très particulière.

Jusqu’ici tout va bien mais j’avoue avoir quelque doutes sur la santé mentale du staff et de la production du groupe quand, pour un clip, le chanteur (mineur) se retrouve à tenir dans ses bras une lycéenne en culotte (et juste ça).

BLANC … réflexion … REBLANC …

Aucune des personnes (responsables) présentes lors du tournage ne semble se soucier de la jeunesse des protagonistes, de la morale publique pourtant si chère aux japonais, de l’ACCORD PARENTAL ?????!!!!!!!!!!!

Bon, je me calme.

Mis à part quelques bizarreries de ce genre, il faut quand-même vous dire que les interludes torrides comptent ici pour environ 80% des planches. Si cela ne vous perturbe pas, alors ce manga devrait vous plaire. La raison de la présence de ce titre dans la sélection est évidente, cependant la prochaine fois que je demanderai un peu plus de réalisme dans les histoires d’amour, vous n’aurez qu’à me dire : Kaikan !

Preuve qu’il faut se méfier de ce que l’on souhaite !