A lire : Parmi eux

HANAZAKARI NO KIMITACHI-E (AIZOUBAN) © 2007 by Hisaya Nakajo/HAKUSENSHA Inc

HANAZAKARI NO KIMITACHI-E (AIZOUBAN) © 2007 by Hisaya Nakajo/HAKUSENSHA Inc

Le shojo avec un grand S, que dis-je la quintessence du shojo: un lycée de garçons infiltré par une jeune fille travestie qui veut rejoindre le beau et taciturne (et tourmenté) Izumi, champion de saut en hauteur pour une raison tellement ahurissante que j’ai du mal à l’écrire.

Puisqu’on vous dit que c’est du pur shojo, alors !!

Pour ce qui est du dessin, il faudra partir du principe que tous les japonais ont besoin d’une visite chez l’ophtalmo car personne ne se rend compte que c’est une fille alors que son déguisement est plus que symbolique. Oui, c’est ridicule, oui c’est aussi plausible qu’un sushi au cassoulet, mais C’EST DU SHOJO !!!

Une fois tout cela dépassé, c’est assez plaisant à suivre. Le manga a donné lieu à plusieurs versions drama (jouées par de vrais acteurs) : japonaises, taïwanaises et coréennes, c’est dire son succès. Allez, plongez dans le monde du shojo, on en ressort (presque) indemne.

A voir : Princess princess

© by Deen / Kaze

© by Deen / Kaze

Ryo est tombé dans une drôle d’école. A première vue, c’est un banal lycée de garçons avec un internat. Mais les apparences sont trompeuses et lorsque Ryo s’étonne de rencontrer une fille dans l’enceinte de l’établissement, il ne fait qu’effleurer le problème. Car pour compenser le manque flagrant de filles, les élèves ont imaginé de cosplayer les plus beaux premières années en filles. J’emploie le terme cosplayer à dessein car il n’y en a pas d’autre : en gothic lolita, en infirmière, en pom pom girl, voire en mariée !

Vous avez dit bizarre ? A ce niveau là, on pourrait même dire franchement louche. Je vous suggère d’aller voir par vous-même et de vous armer d’une bonne dose de second degré !

Allez voir la bande annonce pour vous donner une idée !

A lire : Otomen

OTOMEN © 2007 by Aya Kanno / HAKUSENSHA Inc., Tokyo

OTOMEN © 2007 by Aya Kanno / HAKUSENSHA Inc., Tokyo

Savez-vous ce qu’est un otomen ? Non ? Et bien avant ce manga d’Aya Kanno, personne ne le savait non plus ! Il n’est pas courant de voir son œuvre donner naissance à un mot dans le langage courant, c’est pourtant ce qui est arrivé à cette mangaka. Il faut croire que son néologisme renvoyait à un besoin non rempli par la langue japonaise : otomen vient de oto (jeune fille ou vierge en japonais) et men (hommes en anglais) et désigne (entre autres) tout homme qui s’intéresse à des domaines considérés comme féminins et la liste est longue chez nos amis japonais : le rose, les peluches, le maquillage, la mode, la couture, la cuisine (??????), particulièrement la pâtisserie (?????????????????????????????????), les fleurs, bref tout ce qui peut être doux, mignon, pastel et bien sûr … les shojos.
Asuka a un gros problème, il est la coqueluche de l’école, le capitaine de l’équipe de kendo et un exemple de virilité nippone, seulement voilà, tout ça, c’est du flan ! Asuka est un otomen refoulé et l’arrivée de Ryo, une jeune lycéenne garçon manquée dont il va tomber amoureux va faire craquer le vernis.

Tout cela semble un peu exagéré pour un regard occidental : Asuka aime coudre et arranger des fleurs dans un vase, avait-on besoin d’en faire 18 tomes ? Effectivement son histoire personnelle explique un peu qu’il soit si difficile pour sa mère d’accepter ces hobbies inoffensifs. Mais en même temps, il semble un peu ridicule qu’un champion de kendo, de karaté et de judo ait besoin de la protection de qui que ce soit (fusse d’une jeune fille bien entraînée) tout otomen qu’il fut. C’est pourtant ce qui lui arrive à plusieurs reprises dans ce manga. Bien sûr la parodie du shojo (ou plutôt son inversion) est intéressante et la galerie de personnages secondaires réjouissante mais je reste persuadée qu’Aya Kanno aurait gagné à faire plus court. En attendant ce manga montre à quel point la société japonaise est restée droite dans son kimono quand il s’agit de distribution des tâches entre les sexes.

A lire : Dictatorial grimoire

© KANÔ Ayumi - MEDIA FACTORY, INC.

© KANÔ Ayumi – MEDIA FACTORY, INC.

Les contes de fées occidentaux ont la cote ! Les mangakas n’allaient pas laisser une telle source d’inspiration leur glisser entre les doigts. Voici donc une énième version des contes de fées (ici les contes de Grimm). Mais alors me direz-vous, pourquoi les retrouver dans cette thématique du genre ? Parce que notre facétieuse mangaka s’est amusée à faire de presque toutes nos princesses (celles-là mêmes qui ont bercé notre enfance) … des garçons ! Des beaux gosses, plus ou moins déjantés (mention spéciale à Cendrillon, devenu un sublime bellâtre maniaque de la serpillère et adepte du SM). Si le procédé semble à la mode (voir mes critiques sur deux autres intéressantes versions : Grimms et le Prince, les princesses et la sorcière), il est ici traité avec un humour assez réjouissant même si l’histoire n’est pas censée être drôle au départ.
Otogi Grimm, dernier descendant des frères Grimm et japonais (ça ne s’invente pas) trouve un vieux livre dans le manoir familial (un grimoire donc) et se retrouve seul maître des personnages des contes : Cendrillon, le Chat botté, Blanche-Neige, etc. Seul maître, vraiment ? … A noter que l’histoire se termine en 3 tomes, mais pour une fois, j’aurais apprécié un tome ou deux en plus !

A voir : First shop of coffee prince

Copyright(c) Since 1996, MBC&iMBC All rights reserved.

Copyright(c) Since 1996, MBC&iMBC All rights reserved.

Ko Eun CHan est une fille. Enfin une fille, c’est vite dit car tout le monde la prend pour un garçon, ce qui l’arrange, jusqu’au jour où elle rencontre Choi Han Gyul. Ce dernier est aussi enfant gâté qu’elle est sans le sou. De plus c’est un playboy et pour finir, il la prend lui aussi pour un garçon. A telle enseigne qu’il va l’engager comme faux boyfriend pour décourager des rencontres arrangées avec des héritières. Le stratagème marche tellement bien que, pour éviter de se faire couper les vivres par sa grand-mère, Han Gyul va devoir reprendre un café en faillite et redresser la barre de ce commerce en 3 mois. Il engage toute une équipe de beaux jeunes gens pour faire venir la clientèle (féminine en priorité semble-t-il), dont Eun Chan. Je vous fais grâce de toutes les histoires de cœur développées dans ce drama pour me concentrer sur les affres de Han Gyul, très attiré par son garçon de café et qui ne sait plus où il en est et celles de Eun Chan qui refuse de dire la vérité à son patron par peur de souffrir. Elle est tellement habituée à se faire passer pour un garçon qu’elle ne sait pas quelle genre de femme elle est.

Son identité sexuelle semble déterminée par ses qualités qui tendraient, tout du moins en Corée, à en faire un garçon : elle est forte, très responsable (au point d’être devenue le chef de famille), goinfre et travailleuse acharnée. Bon, sa poitrine assez inexistante et ses T-Shirts XXXXL doivent y être aussi pour quelque chose. Pour une fois que je trouve une héroïne travestie crédible, je ne vais pas faire de remarques sur les clichés accumulés.

Ce drama, même s’il est dégoulinant de guimauve (mais c’est un peu le cas de tous les dramas) est très agréable à suivre et on se surprend à ne pas le lâcher avant de connaître la fin : ce qui implique quelques nuits blanches !

 

A lire : Love is the devil

© TORIUMI PEDORO / KODANSHA LTD.

© TORIUMI PEDORO / KODANSHA LTD.

Haruru est une riche héritière qui va dans un lycée pour filles. Non loin de là se trouve, bien évidemment, un lycée pour garçons. Or, c’est dans cet établissement que sa propre mère a recruté le « majordome » (aie !) qui doit prendre soin d’elle. embaucher un adolescent au physique  renversant pour veiller sur sa fille laissée seule : il faudra peut-être revoir la définition du bon sens maternel pour cette femme ! Une fois passé ce pitch aberrant, restent les relations particulières d’Haruru et de son majordome, lequel semble jouer au chat et à la souris avec notre héroïne(inutile d’être grand clerc pour deviner qui est le chat !)

Evidemment, qui a vraiment le pouvoir dans cette histoire, est la question à se poser, l’autre étant pourquoi le mettre dans cette sélection ? Justement pour voir comment évolue un couple où les clichés de domination sont inversés (enfin peut-être pas tant que ça). Et aussi parce que l’héroïne va se retrouver travestie en garçon pour se rendre dans le lycée voisin.

A lire : Larmes de samouraï

© by MOTOMURA Eri / Softbank - Flex Comic

Mitsuhide © by MOTOMURA Eri / Softbank – Flex Comic

Mitsuhide, jeune guerrier, doit se travestir en dame de compagnie pour suivre la fille de son seigneur qui doit se marier. Ils ont grandi ensemble et se séparer semble impossible. Mais la rencontre avec le futur marié va se révéler périlleuse car Nobugana va tomber amoureux de Mitsuhide. Jusqu’ici le quiproquo est assez clair : nous sommes dans un triangle amoureux, sauf que celui qui est abusé est loin d’être celui que l’on croit ! Cette série démarre très bien sauf que sa traduction a été stoppée ! Aussi je suis au regret de vous dire que je ne saurai jamais la fin, à moins de me mettre au japonais dans le texte ! Les deux premiers tomes sont néanmoins dans Quartier libre, avis aux masochistes qui ne craignent pas de rester sur leur faim.

A voir : Ouran host club : le lycée de la séduction

© Bisco Hatori / Hakusensha © NTV/ VAP/ Bones/Hakusensha

© Bisco Hatori / Hakusensha © NTV/ VAP/ Bones/Hakusensha

Voilà une série pour le moins décalée. Apparemment nous nageons dans le shojo le plus total, mais ce n’est qu’une apparence bien sûr !

Voyons le pitch de départ :

« Grâce à ses excellents résultats scolaires, Haruhi Fujioka a pu bénéficier d’une bourse pour entrer dans un lycée privé de haut standing : Ōran Gakuen, Le lycée cerisiers et Orchidées. Un jour, alors qu’il est à la recherche d’un endroit calme pour étudier, il décide de franchir la porte de la salle de musique N°3. Derrière, le « cercle d’hôtes » du lycée, un groupe de six jeunes garçons qui vendent leur beauté et procurent du rêve aux étudiantes riches et oisives. Cherchant à s’en échapper, Haruhi brise malencontreusement un vase d’une valeur de 8 millions de yens. Pour rembourser sa dette, il est obligé d’entrer comme « esclave » puis membre de ce club hors du commun… Or, il se trouve que Haruhi Fujioka est une fille qui s’est travestie en garçon » (http://www.manga-news.com/index.php/dvd/Host-Club)

Cette dernière phrase devrait vous faire comprendre pourquoi ce titre se retrouve dans la sélection de cette année mais cela serait un peu réducteur. Host club est avant tout une parodie. Ici le héros séducteur se prend des tôles toutes les 5 minutes par l’héroïne, quant à la tension dramatique due au travestissement, elle ne fait pas long feu (mais je ne vous en dis pas plus). Certains moments sont hilarants, surtout pour une accro du shojo comme votre servante, alors ne boudez pas votre plaisir, l’intégrale est à Quartier libre.

La Revue Takarazuka

La Revue Takarazuka est une compagnie de théâtre japonaise originaire de la vile de Takarazuka (banlieue d’Osaka).

By 投稿者がスキャン (「夢を描いて華やかに 宝塚歌劇80年史」) [Public domain], via Wikimedia Commons

La Revue Takazuka en 1930
By 投稿者がスキャン (「夢を描いて華やかに 宝塚歌劇80年史」) [Public domain], via Wikimedia Commons

Créée en 1914 elle fête donc cette année ses 100 ans. Exclusivement composée de femmes célibataires non mariées, la compagnie est divisée en différentes troupes (Fleur, Lune, Neige, Etoile, Cosmos, Senka) ayant toutes leur spécialité et leur fan club.

Equivalent moderne et inversé du Kabuki ( qui est lui exclusivement masculin), la Revue Takarazuka propose des comédies musicales souvent inspirées de mangas, comme La Rose de Versailles (disponible à Quartier libre !). Comme il n’y a que des femmes, les actrices doivent incarner aussi bien des rôles féminins (musumeyaku) que des rôles masculins (otokoyaku). Certaines sont ainsi spécialisées dans les rôles d’hommes et ne peuvent ensuite plus revenir vers des rôles de femmes.

Pour vous faire une idée de leurs spectacles actuels vous pouvez aller faire un tour sur leur site officiel !

A lire : Basara

BASARA by Yumi TAMURA © 1991 by Yumi TAMURA / SHOGAKUKAN Inc.

BASARA by Yumi TAMURA © 1991 by Yumi TAMURA / SHOGAKUKAN Inc.

Japon post-apocalyptique. Toute trace de civilisation telle que nous la connaissons a disparu… Les habitants sont revenus à un mode de vie médiéval dont l’économie repose sur l’agriculture et l’artisanat. Le Japon est désormais gouverné par l’Empereur, représenté dans les provinces par quatre rois chacun symbolisé par une couleur : rouge, bleu, blanc et noir.

Dans le village Byakko, lors de la naissance des jumeaux Tatara et Sarsa, une prophétie annonce que l’un d’entre eux sera l’élu qui sauvera le Japon. Le petit Tatara est alors élevé comme le futur leader de la révolution contre le Roi rouge … au grand dam de sa soeur jumelle qui se sent délaissée. Lors de leur 12e anniversaire, Tatara reçoit le sabre Byakko, symbolisant le pouvoir conféré par le village.

Mais le Roi rouge est bien décidé à en finir avec cette prophétie et multiplie les raids contre Byakko. Il finit par faire tuer Tatara. L’espoir du village s’envole un instant jusqu’à ce que Sarasa prenne la place de son jumeau et se fasse elle-même passer pour morte. La révolution est alors véritablement lancée…

L’affaire n’est pas simple et elle se complique encore quand Sarasa tombe amoureuse d’un jeune inconnu nommé Shuri, qui se trouve être en réalité le Roi rouge. Mais les deux tourtereaux ne rendent pas compte que l’un et l’autre sont ennemis jurés…